Cinq minutes plus tard, je me lève avec la boule au ventre.

- Alors ? T'en pense quoi ?

- C'est... euh... différent. 

- Ça te va super bien ! 

- Les lèvres rouges, c'est pas trop mon style... j'ai l'impression de voir ma mère dans le miroir. Mais merci pour les cheveux. 

Amanda fait une moue déçue. 

Ça fait trop femme fatale. J'ai l'impression de revoir ma mère dans le jacuzzi avec le directeur. Brrrr... 

Voilà, je me sens mieux comme ça. 

Elle est douée pour coiffer, Amanda. C'est joli ce qu'elle a fait. Malheureusement, demain matin ça va être tout mêlé et je serai de retour à la case départ... 

C'était moche à ce point, mes cheveux ? 

- C'est trop beau tes cheveux Katia ! s'exclame Kamélia avec envie. 

Elle s'installe à la coiffeuse et essaie plusieurs coiffures avant de s'arrêter sur celle-là. 

- Ça me plaît. Vous en pensez quoi ?

Toutes les filles la couvrent de louanges. En même temps, Kamélia pourrait porter un sac à poubelle et être rayonnante. 

Quoi, je suis jalouse ? C'est faux ! Absolument faux ! 

On dirait que ça a donné des envies à Amanda, parce qu'elle se jette sur toutes les filles pour leur demander si elles veulent être relookées. Catherine, agacée, se cache dans son livre et secoue frénétiquement la tête.

- C'est hors de question !

Sa sœur a la même réaction.

- C'est joli ce que tu fais Amanda, mais je pense qu'on va manquer de temps. Il va bientôt faire nuit... 

- Faudrait se changer, ajoute-t-elle en se jetant sur les robes. Hein, les filles ?

Je pense que je vais passer pour ce soir. La robe d'hier m'a laissée un arrière goût amer... 

** Le chapitre sera complété dès demain ! **

Que pensez-vous de la tournure des événements ? J'ai hâte d'avoir vos commentaires !<3

- À l'attaque ! dit Benjamin en éclaboussant Catherine.

- Ah, non ! Tout mais pas ça !

Elle rit avant de l'éclabousser à son tour. 

- Je suis de trop, hein ? demande Marc.

- Mais non ! T'es mon cousin préféré ! dit Catherine avec un grand sourire. 

- Mouais. 

- Ça pue l'amour, je vous laisse ! À toute !

Benjamin n'attend pas une seconde de plus pour câliner Catherine. Elle rougit, prise par surprise. 

- Marc ! Reviens !

- Quoi, Mat a fait ça ?

- Oui ! répond Kamélia avec un grand sourire. On a marché sur la plage, c'était trop bien ! 

Au moins il y en a qui s'amusent. Quoi, comment ça je suis de mauvaise foi ? C'est faux. Je m'amuse bien... de temps en temps, quand ça me chante. Mais je vous cache pas que j'ai vraiment envie de rentrer.

Je m'inquiète pour mes parents. Je suis sûre que maman a menti... 

Je m'isole sur la plage pour me changer les idées. 

Pourquoi Jade est partie comme ça ? Elle devait bien avoir une raison. Reprendre l'avion à ses frais, à la dernière minute... 

Peut-être qu'elle était en danger ? On dirait qu'elle avait peur... de quelque chose ? Ou alors de quelqu'un ? 

Et si ce quelqu'un était à Orangeville pour tuer mes parents ? Et si elle m'avait dit la vérité ?

Je dois faire confiance à Tristan et Aurélien, ils ont été formés toute leur vie pour ça et passent leurs journées à la caserne. Je dois être forte... 

- Salut la rouquine ! 

Je sursaute. C'est la première fois que j'entend cette voix. C'est un garçon, il est près de moi... à quelques mètres seulement. Il est là depuis combien de temps ? 

- Moi c'est Nathan. Eh oh ? Tu m'écoutes ? J'suis là ! 

J'essuie mes larmes avant de me retourner pour lui faire face.

Génial ! Encore un cinglé. Décidément, j'aurai jamais la paix... 

- Laisse-moi deviner, tu viens de Fraiseville et t'as entendu des rumeurs sordides.

- Yup ! répond-il avec un grand sourire. 

- Et tu vas tout me déballer comme ça, sur la plage, avant de fuir en maillot de bain comme si ta vie en dépendait.

- Bingo ! J'suis comme ça, moi. 

- ... Sérieusement ? Non parce que si c'est ça, tu peux partir !

- Quoi, t'y a cru ? 

Il éclate de rire.

- Naïve la rouquine ! Je sens qu'on va bien s'entendre. 

Il se moque de moi ! J'y crois pas !

- Plus sérieusement, je viens de Fraiseville mais pour le reste t'as tout faux. Contente ?

- Tu t'imagines pas à quel point. 

- Je vais rejoindre les autres, tu viens ? 

- Mouerf... 

C'est impossible d'avoir la paix dans cette foutue maison. À chaque fois que je m'isole il se passe quelque chose d'anormal. Il pourrait pas partir et me laisser seule ? Non ? 

- Asociale ?

- Solitaire ! Maintenant, bon vent ! 

Crétin !