Deux mois se sont écoulés depuis l'incident.

Mathieu et Kamélia n'osent plus s'afficher à l'école et la maison Laprairie est devenue leur nouveau repaire. Ils y passent tous leurs après midis, soit en faisant leurs devoirs, soit en se câlinant sur le canapé. 

Les deux adolescents vivent dans un déni absolu, refusant de croire que leur histoire devra un jour se terminer. Cela fait désormais quatre mois qu'ils sont en couple et ils sont plus heureux que jamais. 

Les sœurs de Mathieu sont bien sûr dans le secret. Audrey aime bien taquiner son frère, mais elle les considère, lui et Kamélia, comme le plus joli couple d'Orangeville. Elle sait pertinemment qu'il n'aurait pas pu trouver mieux, et espère secrètement que les fiançailles tomberont à l'eau. 

- C'est bientôt fini ? dit-elle en levant un sourcil.

- Psssht ! Tais-toi, soeur indigne ! rétorque Mathieu. 

Audrey sourit, amusée. 

- Bientôt, faudra lui emménager une chambre ! Elle vit presque ici !

Quant à Audrey, elle s'est fait une raison et a accepté la réalité: Nathan est un sale con. Elle passe tous ses après-midis au magasin général pour tenter de l'oublier. Grâce à mon soutien, je pense qu'elle va de mieux en mieux.

Oui, je sais... j'étais pas très présente dans ce chapitre, hein ? Je vous ai manqué ? Mais j'ai mes raisons ! Juré ! Oui, parce que pendant que tout ce beau monde paniquait à cause des fiançailles de mon crétin de jumeau... 

J'ai reçu de la visite. 

Alors, recommençons depuis le début. C'était une froide nuit d'octobre et j'avais envie de me balancer.

Audrey était partie depuis vingt minutes. Comme bien souvent, je l'avais réconfortée toute la soirée en lui répétant que Nathan était qu'un sale type et qu'elle méritait mieux. Et comme toujours, elle m'avait fait de gros yeux larmoyants et avait dit:

- Mais il était tellement parfait... !

À quoi j'avais répondu, comme à l'habitude:

- C'est un connard, Audrey, et tu le sais !

La vérité, rien que la vérité. 

Alors cette nuit-là, j'étais allée dans le jardin pour me changer les idées. Je m'étais balancée de plus en plus vite, de plus en plus haut, comme à l'époque où moi et Dylan passions notre temps à jouer ici. 

Et de fil en aiguille, mes pensées s'étaient tournées vers ce crétin de Nathan. J'en étais venue à me demander comment il avait pu jouer le rôle de l'amoureux transi avec tant de crédibilité. 

Bah quoi ? J'y avais vraiment cru, à son histoire avec Audrey !

Pas vous ?

Puis, j'avais repensé à la nuit de son arrivée. Enfin... surtout à son petit numéro sur le balcon. Une étoile filante, hein ? Risible...

Mais alors que je me donnais de l'élan... j'ai senti que quelqu'un me poussait. 

Alors je me suis arrêtée d'un coup sec, me demandant qui pourrait bien me rejoindre dans le jardin à une heure pareille. Dylan ? Non, ils doit dormir... 

Mais au fond, j'avais un mauvais pressentiment... 

- Allo ? Y'a quelqu'un ?

- Bonsoir, humaine !

Non, vous ne rêvez pas... 

BORDEL !

** Fin du chapitre **

Eh voilà, ce chapitre V se termine sur une note... d'étrangeté ? XD 

Que pensez-vous de la tournure des choses ?

À bientôt pour la suite ! Et n'oubliez pas de commenter, parce que sinon je ne saurai pas si vous avez aimé !

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Il s'approche de moi. Oh pitié... qu'est ce qu'il fout là, ce crétin ?!

- Arrête, je sais que je t'ai manqué ! insiste-t-il avec un sourire charmeur. Tu as tellement pensé à moi ! Il y a cinq minutes, pour commencer, puis ce matin, puis hier soir, avant d'aller te coucher, et... 

Comment il peut savoir ça ? Il mytho... hein ? C'est ça ?

- En ce moment, tu as envie de me voir tomber dans un ravin, ajoute-t-il en faisant la moue. C'est méchant. Mais tu sais, c'est pas suffisant pour m'éliminer. J'en ai vu d'autres... 

COMMENT IL A SU ?!

- Je rêve, hein ?

Je le regarde sans exprimer la moindre émotion. Amusé, il éclate de rire. 

- Je sais, je suis trop beau pour être vrai. 

Ses mains frôlent presque les miennes. Mais j'y crois pas... ! Et Audrey ?!

- Oh, elle ? Bah... euh... je sais pas... 

- Mais t'as pas honte ?! Que... quoi ?! ... tu viens de lire dans mes pensées, ou je rêve ?!

- C'est facile. Faut vraiment être faible pour...

Il s'arrête brusquement. 

- Ah ouais... reprend-t-il avec un rire gêné. C'est vrai, les humains le sont...

- Mais n'aie crainte, jolie humaine ! Je suis tout ce qu'il y a de plus adorable ! Et arrête de m'insulter par la pensée, c'est pas gentil... 

- Toi, arrête de lire dans mes pensées !

- Ça te gêne ?

- À TON AVIS ?!

Déçu, il me supplie du regard. 

- Oh, allez... ! C'est mon petit plaisir... mon pêché mignon... ! Tu peux pas me faire ça... !

- ARRÊTE OU J'APPELLE LA POLICE !