C'est le matin du départ. On est tous dans le hall d'entrée et on attend le taxi qui nous ramènera à Orangeville. 

Audrey est inconsolable. Sachant pertinemment qu'elle ne reverra pas Nathan de sitôt, elle pleure toutes les larmes de son corps.  Après tout, il vit à dix heures de route d'Orangeville... 

Comme vous l'avez deviné, l'ambiance est tendue.

Catherine regarde sa sœur avec pitié, mais elle n'ose pas l'approcher; elle préfère la laisser passer ses derniers instants avec Nathan. 

- Mais ma puce, c'est pas grave... on se reverra bientôt, promis !

- Tu sais bien que... snif... c'est fauuuuux ! pleure Audrey. 

Le taxi klaxonne. 

- Non, proteste Audrey en pleurant de plus belle. Je veux pas !

- Je ferais tout mon possible pour venir te voir, promis. 

- Mais tu vis si loin... 

Il l'embrasse pour la faire taire. 

- Allez, file. Tu vas manquer l'avion. 

Je profite de l'arrivée du taxi pour me faufiler à l'extérieur. 

J'arrive pas à croire que le moment soit enfin arrivé. J'en rêve depuis des jours... 

Après un vol interminable, j'arrive enfin chez moi. Mais je dois me préparer pour la rentrée...

Pouah, me dites pas que je vais revoir ce vieux directeur pervers !

** Fin du chapitre III **

Merci d'avoir lu jusqu'ici! L'histoire se poursuivra au chapitre IV avec le retour au quotidien, la rentrée et plus encore. 

Les commentaires sont toujours appréciés <3

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---> Sauter au Chapitre IV ?

Deschênes : Aurélien, Claire et Marc (possèdent aussi le magasin général).

Poirier: Tom, Victoria, Amanda et Kamélia.

Tulipe: Gaétan, Amélie et Benjamin. 

Dubois: Espérance, Tristan et Adrien. 

Laprairie: William, Audrey, Catherine et Mathieu.

Aubry: Pénéloppe, Éric, Katia, Dylan et Nicolas. 

- Ma petite Katia !

Mon père me serre dans ses bras. 

- Content de te revoir ! Alors, tes vacances ?

- C'était bien. 

Je fais un sourire forcé. 

- Appelle tes frères, on va faire une petite réunion de famille dans la salle à manger. 

Ça fait bizarre de tous se retrouver ensemble après tout ce qui s'est passé sur l'Île Citron. 

- Les enfants, votre mère a une annonce à vous faire. 

Et comme d'habitude, papa est le porte-parole de maman. On change pas les habitudes. 

- J'ai une super nouvelle à vous annoncer !

Je commence à douter de sa définition de super. Après les vacances que je viens de passer, vous croyez que je devrais avoir peur ? 

- J'ai parlé au directeur de l'école privée et il a accepté de faire bâtir une école à Orangeville. Terminées, les heures de transport ! Le nouveau Collège Aubry est à cinq minutes de marche ! Tout financé par votre maman préférée ! Alors, ça vous plaît ?

N'importe qui aurait un choc nerveux en entendant ma mère, mais j'ai l'habitude. Elle aime faire les choses en grand... elle est pas PDG pour rien !

Mais c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle, ça ? Une école à proximité... 

- C'est un pensionnat, explique papa. Il est gratuit pour les habitants d'Orangeville, mais payant pour les élèves qui viendront de l'extérieur. Oh et Katia, tu vas pouvoir te débarrasser de ton uniforme. 

Des pensionnaires ?

- Ça veut dire qu'on va vivre là-bas ?

Maman secoue la tête.

- Non, non. C'est simplement pour héberger ceux qui viennent de loin. 

- Et moi ? demande Dylan. Je fête mes dix-huit ans demain. Je peux aller à l'Université ? S'iiiil te plaaaaît mamaaan chériiiie !

Maman sourit.

- Bien sûr mon poussin ! Il est hors de question que mes enfants n'aient pas la meilleure des éducations. Je vais appeler l'Université de l'Ananas, le taxi viendra te chercher après ton anniversaire. 

- Dylan, Katia, vous allez représenter la famille au Collège Aubry. Votre comportement doit être exemplaire. 

Elle regarde mon jumeau avec sévérité. 

- Les zéros sont inacceptables. 

- Oui maman, répond Dylan en pinçant les lèvres. 

Je pense qu'il déteste déjà le Collège Aubry.

- Vous allez commencer demain, à huit heures. J'irai vous porter avant de quitter pour l'hôpital. 

Papa a été renvoyé de l'Université et occupe désormais ses journées en tant que chirurgien. Je pense que j'ai pas besoin de préciser que maman a adoré sa réorientation ? Il rapporte plus d'argent que jamais, mais travaille trop souvent de nuit. 

Je m'ennuie de l'époque où il revenait toujours quand je rentrais de l'école. 

Bon, il est temps d'aller au lit. Demain, direction le Collège Aubry... 

Papa nous dépose devant le collège à huit heures, comme prévu. On est accueillis par le directeur de l'école privée, monsieur Yang, et il nous emmène dans notre classe. 

Je sais pas ce que maman lui trouve.

Il est chiant, et moche... pouah !

Lui, c'est notre seul prof, Romain Miller. 

Vingt-quatre ans, tout droit sorti de l'Université, sans expérience. Je pense qu'il est fasciné par les ovnis. 

- Bon, je vais prendre les présences ! Katia Aubry ? Oh ? Tu serais pas de la famille de Pénéloppe Aubry ?

Blablabla. Grâce à ta famille, l'école a pu être bâtie. Blablabla. Ta mère est une femme extraordinaire. Blablabla. Le directeur m'a déjà fait le discours. 

- Euh oui, c'est ma mère. Et à côté c'est mon frère, Dylan... 

Frère qui a hurlé en voyant qu'un bouton avait poussé sur son menton pendant la nuit. 

- Dylan Aubry ? demande le professeur. 

- C'est ça, répond mon frère. 

Romain écarquille les yeux en regardant ses notes. Je pense qu'il vient de voir les résultats scolaires de Dylan... 

- Ensuite, nous avons... Cassandra Beaubien ?

- Présente !

Tiens, une nouvelle tête. 

- Pourrais-tu te présenter à tes camarades, Cassandra ? demande Romain. 

- J'ai seize ans et je viens de Limeville. J'ai décidé d'étudier à Orangeville pour rencontrer de nouveaux gens, parce que Limeville c'est tout petit... 

Comme Orangeville, en gros. Elle va être déçue. 

- Audrey Laprairie ?

- Présente, répond Audrey d'un ton monotone. 

J'entend des chuchotements dans la classe. 

- Adrien Dubois ?

- C'est moi, répond-il.

- Excellents résultats scolaires, note Romain avec admiration.

- Et une autre pensionnaire... Sabrina Lapointe ? 

Une fille blonde lève la main.

- Présente ! Comme Cassandra, j'ai seize ans. Je viens de Fraiseville. 

- Sylvain Delorme ?

L'adolescent répond d'un grognement. 

- Euh... hum... très bien, dit Romain. 

- Et finalement, Léa Desrochers ?

- Présente. Je viens de Los Angeles Sims, c'est une ville très célèbre, vous connaissez ? Oh, et j'ai seize ans... 

- Bon, la classe est complète ! C'est petit quand même, huit élèves. Je pense qu'on va passer une bonne année.