• Chapitre V - 085

    Elle regarde Dylan. 

    - Et... et nous ? C'est fini, c'est ça... ? Hein ? Tu vas me lâcher pour cette blondasse de douze ans ? Pour cette pré-ado ? Je suis rien, pour toi ? 

    - Sab... dis pas n'importe quoi. On se connaît à peine... 

    - Je le savais... t'as profité de moi...

    - Non. 

    Chapitre V - 085

    - Du calme, ça va s'arranger. Je vais parler à ma mère ce soir. 

    - C'est vrai ?

    - Oui, et je vais rompre les fiançailles. 

    Chapitre V - 085

    - Tu ferais ça ? Pour moi ?

    - Bah oui ! Tu me prend pour qui ?

    Chapitre V - 085

    - Le meilleur, répond-t-elle en riant comme une gamine. 


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  • Chapitre V - 086

    Ce soir-là, Dylan tarde à rentrer chez lui. Il a erré un peu partout, a tourné autour du bloc à de nombreuses reprises, sans jamais oser s'arrêter. 

    Chapitre V - 086

    La tête basse, les épaules courbées, il approche de la demeure familiale. Même s'il n'a pas voulu inquiéter Sabrina, Dylan sait qu'il ne sera pas aisé de convaincre sa mère. Voire impossible. Il se prépare donc au combat avec appréhension. Mais est-il seulement obligé de le faire... ?

    Une petite voix, au fond de lui, lui chuchote des choses qui le font blêmir de honte. Dylan ne sait plus quoi penser. Affronter sa mère, ... ou s'approprier celle qu'il considère comme la plus belle fille d'Orangeville ? 

    - Je suis vraiment con, murmure-t-il, la gorge nouée. 

    Parce que Dylan ne peut pas le nier.

    Il n'a cessé de la désirer depuis leur première rencontre, sur l'île. 

    Chapitre V - 086

    Pure et innocente, Kamélia est un ange ; du moins, Dylan l'imagine ainsi. Car oui, il pense à elle, parfois. Peut-être trop. Quand il ferme les yeux, il voit ses grands yeux verts.

    Chapitre V - 086

    Mais l'ange de ses rêves n'a d'yeux que pour ce gamin de Mathieu, et ça, il ne l'a toujours pas digéré. Qu'est ce qu'elle lui trouve ? Il est quelconque, timide, et peut-être un peu niais. Toujours dans les jupons d'Audrey, en plus... 

    Kamélia mérite mieux. Et pourquoi pas quelqu'un comme... lui ?

    Mais ce soir, sa raison le pousse à dire non à toutes ces pensées malsaines. Honteux, il tente de les oublier, de les enterrer, et il pousse la porte avec rage. 


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  • Chapitre V - 87

    En le voyant approcher, sa mère lui fait un grand sourire.

    - Dylan, mon poussin ! Il se faisait tard, je m'inquiétais, tu sais ? 

    Chapitre V - 87

    - Maman, arrête de faire l'innocente ! C'est quoi, cette histoire de fiançailles ?! 

    Pénéloppe, imperturbable, répond en souriant:

    - C'est un alliance. Ta jolie fiancée ne te l'a pas expliqué ? Nicolas sera l'héritier Aubry, et toi, l'héritier Poirier. Ainsi unies, nos familles seront plus fortes que jamais. 

    Chapitre V - 87

    - Et ne fais pas cette tête, ajoute-t-elle avec malice. Je sais bien que cette nouvelle ne te déplaît pas. 

    - Ne dis pas n'importe quoi ! s'emporte Dylan, rouge de honte. Kamélia était hors d'elle ! Elle aime quelqu'un d'autre, et moi... je suis avec quelqu'un, tu sauras ! Ça se fait pas, de planifier ma vie sur un coup de tête ! J'ai que seize ans !

    - Elle est jolie, non ?

    Chapitre V - 87

    Dylan se retourne pour cacher son trouble grandissant. Elle le connaît trop bien. 

    - Annule nos fiançailles, reprend-t-il d'un ton tranchant. Et que je ne te reprenne plus jamais à...

    - Tu sais bien que je ne le ferai pas.

    - Maman !

    - C'est non. 

    Chapitre V - 87

    - Non ? répète-t-il. 

    - Grandis un peu, Dylan. 

    - Grandir, c'est d'accepter tes décisions comme un con ? marmonne-t-il avec colère. Non, parce que si c'est ça... 

    - Grandir, c'est d'arrêter de penser à toi comme si tu étais le centre du monde, mon poussin. Parce que tu sais, seul, sans la notoriété de notre famille, tu n'as aucune valeur.

    - Aucune valeur... ?

    - Tu penses vraiment que je vais te donner de l'argent ? Mon pauvre cœur, si c'est ce que tu penses, tu te trompes. Tu veux faire comme ta tante ? Eh bien vas-y, fais-le. Mais tu finiras comme elle. C'est à dire pauvre, pitoyable... et déshonoré. Parce que tu ne seras plus mon fils. 

    Chapitre V - 87

    Dylan se fige. 

    - Eh bien ? Rien à redire, mon poussin ? 

    La femme déguste sa victoire avec un sourire narquois. 


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  • Chapitre V - 088

    - Me déshonorer... t'es dégueulasse, murmure-t-il sans trop y croire.  

    Dégueulasse, mais pas étonnant de la part d'une femme telle que Pénéloppe Aubry, qui a lâchement abandonné sa sœur voilà déjà plus de vingt ans. 

    Chapitre V - 088

    - Je sais, mon poussin. Mais tu me remercieras plus tard, ajoute-t-elle sans se départir de son odieux sourire. 

    Dylan serre les dents. 

    Chapitre V - 088 

    Et ne pouvant supporter sa présence plus longtemps, il quitte le salon d'un pas rapide.

    ... parce qu'il sait qu'elle a raison. 


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  • Chapitre V - 089

    Comme à chaque matin, les élèves du Collège Aubry se retrouvent sur les bancs pour discuter en attendant la sonnerie. 

    Chapitre V - 089

    Aujourd'hui, Kamélia et Mathieu sont plus démonstratifs que jamais. Ils s'enlacent et s'embrassent incessamment, agaçant les deux adolescentes qui tentent de parler juste à côté. 

    - Non mais qu'ils se prennent une chambre, se plaint Cassandra. 

    Sabrina, quant à elle, se contente de regarder sa rivale avec dégoût. 


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